Ardamu

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Desmu
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Ardamu

Message par Desmu »

Après tant d'années d'absence, je reviens dans le monde de la création. :mrgreen:

Certains s'en souviendront peut-être, j'ai arrêté le Sprite Comic il y a près de deux ans, faute d'un manque de temps toujours grandissant. Pourtant, des idées me trottaient encore en tête. Au fil du temps, ces idées de SC ont évolué en quelque chose que je me verrais incapable de retranscrire en univers visuel, faute d'un manque de pratique dans le domaine du custom sprite. J'ai donc commencé voilà peu une fic, ou un roman (c'est vous qui voyez), n'ayant strictement rien à voir avec l'univers Mario, mais avec un nouvel univers inspiré de certaines de mes passions, avec un univers graphique riche, mais "intransposable" en visuel pour le moment. J'ai bien entendu l'envie de voir un jour cet univers mis en image s'il doit avoir du succès, mais je ne me réjouis pas trop vite, j'ai juste écrit ça pour le fun. Je suis donc ravi de vous présenter aujourd'hui ma première création en tant que Desmu.

ARDAMU


(non, j'ai pas encore fait de logo qui pète, vous m'en voyez navré)



Le topo : Igor, c'est un gars qui n'a pas de bol, mais alors, vraiment pas. Vivant en marge de la société depuis bien seize ans dans un milieu précaire, tout le monde l'a laissé tomber pour une raison qu'il ne pourrait identifier. S'il ne cache pas en lui une autobiographie de l'auteur, ce dernier s'estimant chanceux à côté de lui ; du jour au lendemain, il se retrouvera pourtant projeté dans une société parallèle à la sienne sur la planète Anuva. Ses habitants, les Mikava, sont tous des humains désespérés sur Terre. Mais parce que l'union fait la force, ce monde est fait pour leur redonner le goût de vivre et leur permettre une existence peut-être meilleure... même si tout ne sera pas de tout repos.
Mélangeant plusieurs types d'humour sur un fond extrêmement noir, ce qui paraît être une intrigue classique au premier abord va voir une opposition entre gentils et méchants se muter en une opposition entre deux points de vue entre lesquels il devient difficile de faire un choix.

Actuellement, quatre chapitres sont déjà écrits. Je ne m'engage à aucune régularité de publication, mais avec un peu de chance, je peux l'avoir presque fini d'ici à la fin de mes vacances si je m'y mets sérieusement. Je vous présente déjà le prologue et le premier chapitre aujourd'hui, on verra après pour le reste.

Prologue
À quoi bon ?

Pourquoi espérer le bonheur ? S'il est une finalité inaccessible de la vie, pourquoi s'évertuer à le chercher ? Pourquoi espérer ? L'espoir est, au même titre que la religion, l'opium du peuple. Marx qualifiait ce type de croyance ainsi, pensant qu'elle n'était qu'une illusion populaire, un moyen d'échapper à la réalité. J'estime l'espoir au même niveau. Il faut toujours être pessimiste et envisager le pire, on limite ainsi la déception face aux faits. Espérer, être optimiste, cela ne mène qu'à la déception, nous ne sommes jamais satisfaits de ce qui arrive. Le seul moyen d'échapper à cette mauvaise impression est d'être fataliste.
Prenons un exemple, vous achetez un ticket de loterie, où à un quelconque jeu de hasard de même nature, uniquement crée pour siphonner les biens monétaires de celui qui contribue à son financement de la sorte. Vous n'avez qu'une chance sur deux d'avoir acheté le bon ticket, vous pensez donc que l'espoir de gagner est suffisant. Pourtant, ce fait de perdre dans un cas sur deux persiste, et la déception se lit sur votre visage si ce cas se produit. Vous avez perdu de l'argent après avoir voulu espérer en gagner plus que dépensé.
Des exemples comme celui-ci, il y en a des milliards. Le malheur frappe toujours les mêmes personnes, s'acharne sur de pauvres gens, tandis que d'autres nagent dans la réussite sur tous les points, sans jamais connaître de revers. S'il existe réellement un être supérieur, un Yahvé, un Dieu, un Allah ; celui-ci doit être la pire ordure ayant jamais existé pour permettre tant d'injustice, de pauvreté, d'acharnement, de misère. Nous n'aurions été façonnés que pour subir le sadisme d'un omniscient mégalomane, un être immature s'amusant à construire de petits êtres en plastique pour leur faire subir ses caprices personnels. Et certains d'entre nous vouent un culte à ce destructeur.

Je m'appelle Igor, et je ne crois plus en rien.
Penchant un œil vers la fenêtre, je contemple la grisaille du ciel, la pluie qui ne cesse de s'abattre sur cette Terre bien morose. Ce triste village français, Villanbourg, reflète tout ce qu'on peut obtenir de ce monde. Ennui, désespoir, pauvreté, injustice et intolérance.
J'y suis né seize ans plus tôt et y habite encore. Je suis passionné de l'univers Mirval grâce à de vieux comics retrouvés dans le grenier d'un parent pendant mon enfance. J'y trouve un petit cocon de plaisirs et de joies que je me dois de quitter sans cesse, la réalité m'appelant, pour que je m'y morfonde. Les super-héros de ma légère collection personnelle me transportent dans un univers parallèle, où je peux sourire et vivre. Les gentils gagnent contre les méchants, la perfection se personnifie en un surhomme, tout y est... irréel.
Le monde dépeint dans ces illustrés est hélas loin d'être proche du réel. Que fait Supraman quand un misérable gars de 1ère ES se plonge dans la solitude, faute de gens capables de l'accepter ? Que fait Nickel Man quand un misérable gars de 1ère ES ne peut approcher personne, sous peine de susciter le dégoût ? Que fait Rainbow Woman quand un misérable gars de 1ère ES se plaint de son sort, alors que d'autres dans le monde peinent à vivre, faute de manque de nourriture, de logis, de paix ? Pourquoi croire en un dieu et lui vouer un culte, s'il permet tant d'erreurs sur un si petit caillou ? Pourquoi croire aux promesses politiques, sans cesse contestées, et menées dans l'unique but de permettre un redressement économique au détriment de la santé humaine ?
Dans ma chambre à coucher est caché un nœud de corde coulant, prêt à contribuer à l'irréparable. Il suffit simplement d'attendre le pire moment, où plus rien ne pourra être sauvé, où Mirval ne me maintiendra plus en vie, où la véritable pauvreté me frappera à mon tour, faute d'emploi disponible, de logement accessible, de nourriture trop onéreuse. Je ne suis pas issu d'un milieu privilégié, ma route n'est pas toute tracée par le compte bancaire de mon père, balayeur, ou par celui de ma mère, rayée des listes de chômeurs comme des millions d'autres personnes, malgré de multiples tentatives désespérées de décrocher un emploi. Je vis dans la précarité, mes parents peuvent tout perdre après un claquement de doigts, je sais que la fin est proche...

Voilà seize ans que les jours se suivent et se ressemblent. Réveillé à six heures du matin par mon père, je prends mon petit déjeuner dans la pièce voisine, composé d'un de ces croissants sans goût de marque discount et de lait de la même maison, non sans l'avoir passé au filtre pour en retirer les solides le composant au quart. Après une demi-heure de trajet en voiture, mon père me dépose devant les portes de mon lycée à sept heures du matin. Les transports en commun étant hors de prix et mon paternel travaillant dans vingt minutes à un quart d'heure d'ici, j'arrive certes devant les portes d'un établissement fermé, mais les économies sont drastiques. Trois quarts d'heure s'écoulent dans l'ennui. Assis sur un muret voisin, je n'ai d'autre choix que d'attendre. Pas question de prendre avec moi un comic, il serait abîmé dans mon sac, voire volé. N'ayant que peu d'argent, je ne peux me permettre de payer une occupation.

Huit heures moins le quart, les portes s'ouvrent et je rejoins la salle de classe sans attendre, souhaitant éviter la pluie et les habituelles moqueries de certains gars de la cour du lycée. Depuis ma scolarisation, personne n'a voulu m'approcher en signe d'amitié. Les mentalités n'ont pas changé depuis la maternelle, et je suis toujours le pauvre, moche, qui pue, que personne ne veut comme ami. Quand je m'approche d'un groupe, celui-ci s'éloigne de moi. Chaque jour, je cherche à me remémorer un possible événement de mon enfance qui aurait poussé les autres à m'éviter à ce point pendant tant de temps, sans succès.
Je n'ai donc pas d'amis, et donc personne pour me défendre des imbéciles, poussant le rejet encore plus loin et se distrayant en me menant la vie dure par un bizutage permanent. Un jour noyé dans les cabinets, un jour maquillé au surligneur ou au marqueur, un jour rentré chez moi sans sac, ou avec des affaires scolaires détruites, un jour enfermé dans un sac poubelle, ... Les différentes administrations n'ont rien fait, corrompues par les familles riches défendant leurs enfants, sages et obéissants chez eux et ne pouvant être si brutaux, même hors du nid familial.

Voilà pourquoi je rejoins ma salle de classe si tôt. Les cours se suivent et se ressemblent. Ne pouvant me distraire avec d'autres personnes, n'ayant pas de vie sociale, j'en tire un certain avantage côté travail, pouvant être mené sans crainte de perdre mon temps libre. Peu de mauvaises notes, un avis neutre systématique du conseil de classe, des professeurs, me récompensant d'un « Bon travail. » en guise de remarque sur le relevé de notes. Toutefois, personne ne se joint à moi lors des travaux de groupe, que j'effectue systématiquement seul. Le pire survient lors des passages à l'oral, où personne ne m'écoute, où le chahut est omniprésent, où l'enseignant se contente d'un « S'il vous plaît... » las pour ramener l'ordre dans la classe pendant deux secondes.
Les récréations se passent également non loin des salles de classes. Si la porte est fermée, je préfère attendre devant plutôt que de prendre le risque de sortir et d'être attaqué. Je prends mon déjeuner en ville, le repas de la cantine étant encore hors des moyens de mes parents. Avec deux euros en poche chaque jour, je tente de dénicher une bonne affaire. Le centre commercial n'est pas loin, les sandwiches de marque distributeur non plus.
À la sortie du lycée à six heures, mon père me récupère après avoir attendu quarante minutes à son tour, passées à lire le journal pour s'abreuver de mauvaises nouvelles que la propagande aura bien voulu lui donner. Les devoirs sont faits après un repas peu frugal, un chapitre d'un livre est lu, puis le sommeil est gagné.

Ainsi va ma vie depuis de longues années. De la maternelle au lycée, rien n'a changé, si ce n'est que mon repas m'était fourni par ma mère dans mon plus jeune âge. Parfois, malgré mes tentatives d'éviter le bizutage, je suis malgré tout piégé. Il se passe rarement une semaine sans qu'un seau d'eau sucrée ne me tombe dessus, ou que je ne sois attaqué aux boulettes de colle en classe, et je n'évoque pas le pire. Pas de soutien, pas d'amitié ou d'amour partagé.

À quoi bon ?
Chapitre 1
C'était un jour comme les autres. Aujourd'hui, le bizutage y était allé fort. Alors que j'avais trouvé un banc vert pour m'asseoir en ville pour mon déjeuner, je l'ai senti glissant. Un segment marron se trouvant sur l'assise laissait deviner qu'une pancarte « Attention, peinture fraîche ! » avait été déposée ici. En me levant, mes habits avaient verdi, et le banc devinait mes formes en marron. Cinq minutes s'étaient écoulées avant qu'une rafale de plumes ne m'attaque par derrière, poussées par un souffleur électrique de Wolfgang Ulrich, l'un de mes « bizuteurs » les plus fidèles. Une demi-douzaine de ses amis, munis de smartphones filmaient la scène, retransmise en direct sur Internet, puis envoyée sur les sites de partage de vidéos avant la fin de la journée. « Le coq vert » avait dépassé le millier de vues en un jour.
Malgré un lavage improvisé sous l'eau de pluie, la peinture restait fixée sur mes vêtements. Mon père me récupéra le soir, non sans pousser un soupir après avoir vu mon état.
« Encore cet idiot de Wolfgang ?
- Oui, papa.
- Incroyable. Qu'est-ce que tu lui as fait pour mériter pareil traitement ?
- Je ne sais pas.
- Tu sais que j'aimerais te changer d'école, mais mes moyens ne le permettent pas. Tu ne peux pas te défendre face à ce sale gosse ?
- Tu ne te souviens pas de ce qui s'est passé à l'école élémentaire, quand j'ai voulu lui résister en employant la force, après qu'il ait déchiré mon T-Shirt ?
Mon père marqua un temps.
- Oui, j'oubliais. Le pion, témoin de la scène, a saisi le conseil d'administration. Tu as été sanctionné pour usage de la violence. Le conseil corrompu n'a pas tenu compte de ta légitime défense, puis Wolfgang s'en est seulement tiré avec une griffure au bras.
- Excuse-moi papa, je te fais honte.
- Tu n'as pas à t'excuser, ce monde est simplement injuste. »
La conversation se terminait, mon père installa sa serviette sur le siège passager de la voiture pour éviter de salir ce dernier davantage, déjà bien usé. Après m'avoir rappelé une fois de plus à quel point la serviette était l'objet le plus utile de l'univers, essayant de détendre l'atmosphère, nous retournions chez nous.

Il est l'heure de se coucher. Après avoir lu Enivrez-Vous de Charles Baudelaire, ce grand poète que j'ai découvert grâce à mon professeur de Français nous faisant étudier son œuvre, dépeignant la réalité du monde par ses écrits lucides ; comme à mon habitude, je pose ma tête sur l'oreiller, verse une larme, puis m'endors.
Au cours de la nuit, le sempiternel train-train quotidien se brise subitement. Quelque chose se produit me faisant sursauter. Un petit cercle de lumière se matérialise en plein milieu de ma chambre dans un bruit sourd, puis se mue en segment, en une porte de cristal en jaillit. En apparence beau diamant violacé, voilà bien longtemps que je n'avais vu quelque chose de si coloré. La porte à double-battants s'ouvre vers moi, et un être étrange apparaît derrière elle.
Derrière lui, un fond violet tout aussi psychédélique, une porte sur une nouvelle dimension semble s'être ouverte. L'être en question est aussi haut que moi et détient une apparence humanoïde, mais s'accordant au style de la porte. Vêtu d'une armure de cristal aux reflets verts, composée d'une multitude de pièces, dont un casque masquant son visage, mais laissant apparaître des traits humains, semblable à une cagoule surmontée d'une protection recouvrant le crâne ; il semble sortir d'un jeu vidéo aux graphismes vectoriels. Quelques secondes après sa révélation, il me tend la main et me parle.
« Suis-moi. »
Aveuglement, je le suis, je n'ai de toutes façons rien à perdre. Au mieux, je meurs ; au pire, je survis.

Nous nous retrouvons dans une sorte de capsule sphérique transparente d'environ trois mètres de diamètre. Deux bancs rectangulaires sont disposés sur un plan servant de sol stable. Le tout est lisse au toucher, comme s'il n'était fait que d'une matière. Mon hôte tapote quelques boutons et la capsule se met à vibrer. Ne pouvant rester bouche bée, j'ose quelques mots.
« Qui êtes-vous ?
- Je m'appelle Sarantu, je suis un Mikava, et je suis ici pour donner un sens à ta vie.
- C'est pas faux.
- Cette capsule et son contenu sont invisibles de l'extérieur. Tu peux voir sans être vu. Observe autour de toi, et je t'expliquerai tout. »

Sans comprendre, pensant que l'appel à l'enivrement de Baudelaire m'avait saisi et noyé dans l'eau de vie, m'ayant fait oublier jusqu'à sa consommation ; je suis bêtement les paroles de cette chose, pensant que le délire s'arrêterait rapidement. La capsule est en mouvement dans l'espace au-dessus d'une planète. Autour de moi s'épanouit une vision irréelle. Un univers violacé s'étale dans l'espace. Le sol est une nappe translucide, paraît lisse mais riche en relief, tels un amas d'ondes ou de dunes aux formes continues. Un cœur de lumière éblouissante mais non aveuglante se situe sous le sol. Plus loin apparaît une sorte de cathédrale, bien plus grande que celles des livres d'Histoire. Sa structure est extrêmement détaillée, sa construction a dû prendre des siècles avant de s'achever.
« Bienvenue sur Anuva, Igor. Voilà quelques temps que nous t'observons, et tu détiens le profil parfait pour intégrer les Mikava.
- Si vous m'observez depuis quelques temps, pouvez-vous me dire quelles substances hallucinogènes ont pénétré mon organisme aujourd'hui ?
- Strictement aucune.
- Bien, alors, je dois être mort et emmené dans un quelconque plan métaphysique. Quelle religion avait raison en fin de compte ?
- Tu es toujours en vie. »
Voilà, vous pouvez jeter les tomates maintenant. :mryellow:
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Nanard
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Re: Ardamu

Message par Nanard »

Revenir après deux ans pour nous pondre ça, t'aurais pu te retenir putain :indiff:

...

Je déconne évidemment. Bah perso je trouve ça excellent, j'ai adoré le prologue, il est très philosophique et t'as ton style bien à toi de raconter tout ça du point de vu du héros (ou zéro dans ce cas ^^). J'attends la suite en tout cas, ça a l'air cool. Ça rappelle des mauvais souvenirs en tout cas (pour pas mal d'entre nous j'imagine).

Sinon, je te conseillerais d'offrir une version Word, car sur le forum, ton texte est déformé. Les paragraphes notamment.

Ça me donne le goût de présenter ce que j'écris en ce moment tout ça.
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Mugul 76 a écrit :Je le jure wallah, sur le Coran chuis pas cisgenre
Kroki a écrit :l'inceste entre frères et sœurs why not ;)
Arpg a écrit :Je préfère sodomiser un lion, plutôt que les chimpanzés
Fynmorph a écrit :jsuis trop chaud pour faire de l'eugénisme perso
Kirby a écrit :Poyo!
Kroki a écrit :I need a man who can make me orgasm have u ever made a chick squirt?? hehe
grignotez moi le walruce

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Desmu
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Re: Ardamu

Message par Desmu »

Justement, je tape le tout sur LibreOffice au format roman (écriture 18 en sautant plein de lignes pour démarquer la mention "Chapitre X", ça fait pro :adhe: ), et je prévois de le mettre en intégralité en ligne en .doc si je parviens à le finir.

Et merci du commentaire au passage. :mryellow:

Chapitre 2
La conversation se poursuit, alors que la capsule flotte en mouvement de spirale autour de la cathédrale. Reflétant cinq couleurs dans plusieurs nuances, la séparation chromatique semble distinguer les parties de la cathédrale. Sa base est cylindrique et d'un bleu plutôt sombre, d'une bonne centaine de mètres de diamètre pour une hauteur de dix mètres, surplombée de huit tours similaires, séparées de la même distance sur le pourtour du cylindre, d'une dizaine de mètres de hauteur pour cinq de diamètre.
Le niveau supérieur est similaire à la base, mais plutôt parallélépipédique et composé de quatre tours, une dans chaque coin, mesurant cinq mètres de côté environ. En nuances de vert, entouré par les huit tours de la base, il était de moitié moins grand que le niveau inférieur.
Une grande colonne jaune d'une vingtaine de mètres de haut pour dix mètres de diamètre émergeait en son milieu, en nuances sombres comme le reste, faute d'un endroit peu éclairé, le cœur de la planète resplendissant peu. Un autre parallélépipède, rouge cette fois-ci suivait, large de vingt mètres de côté mais haut de cinq mètres seulement. Enfin, une petite pyramide à base carrée, haute et large de deux mètres, blanche et éclairée de l'intérieur, terminait la structure en son sommet.
J'ai toujours aimé la géométrie et mesurer à vue d’œil, ce qui, je vous l'admets, est franchement rébarbatif.

Assailli de questions, je commence à m'intéresser à ce nouvel environnement.
« Cet endroit est joli, oui, mais il va falloir m'expliquer certains mots que vous avez employé tout à l'heure, Aniva, Mikuva, …
- On peut voir la Terre depuis ici, mais sans être vus grâce à un bouclier similaire entourant Anuva à celui recouvrant notre capsule. C'est une planète dix mille fois plus petite que cette boule de nuages faisant partie du panorama. Son sol est composé d'une nappe de cristal violacée et transparente comme tu peux le voir. On y trouve également des mers sombres comme de l'encre noire, qui nous alimente en énergie. L'édifice que tu vois est une sorte d'académie Mikava. Ce mot caractérise notre organisation, dont on a un peu pompé le principe et les bases des chevaliers, mais je t'expliquerai ça plus tard.
- Vous trouvez que j'ai une tête de chevalier ?
- Patience, je continue mon explication. Cette académie constitue le point culminant de cette planète. Nous sommes environ soixante dix mille élus ici, tous humains rejetés de la société terrestre et souhaitant vivre dans un autre monde, loin de la marginalisation qui nous accable. Anuva est le fruit d'un humain, aux connaissances avancées en technologie et fan de science-fiction, marginalisé sur Terre également, profitant de son savoir pour générer ce monde à partir de machines. Le projet a débuté en 1980 pour n'aboutir que vingt ans plus tard. Dès lors que la planète, l'académie et les capsules de transport interplanétaire furent parfaitement au point, il s'est mis à sillonner le monde à la recherche de nous tous, ces erreurs du conformisme, pour leur proposer une nouvelle vie loin du rejet, dans un autre monde, auprès d'êtres similaires.
- Vous offrez un nouvel espoir à ceux qui n'en n'ont plus. Vous réunissez les gens dont une société n'a pas voulu pour en fonder une autre. Voilà qui est honorable.
- Cependant, comme toi, beaucoup de sceptiques et de gens ayant perdu toute confiance en eux composent nos rangs ; malgré le contact humain trouvé envers les autres, ces états d'esprit persistèrent. Le créateur d'Anuva décida alors de redonner le sourire aux occupants de sa planète. Il donna ainsi un sens à notre organisation en créant de véritables objectifs, de buts à atteindre. Heureux en voyant ce qu'il avait crée, il fut logiquement le premier humain a être devenu heureux grâce à la société Mikava. Les membres, soudés entre eux dans la détresse se soutenaient mutuellement, et pour la première fois, n'étaient pas abandonnés. Beaucoup ont retrouvé le goût de vivre après quelques semaines, ont réussi à être appréciés sur Terre, se sont fait des amis, ont formé un couple, …
- … en exposant leur fier habit futuriste et en disant être capables de se faire des amis auprès de ceux s'en sortant déjà ?
- Comme tu peux le voir, les traits de nos visages sont peut-être soulignés par notre armure, mais il est absolument impossible de nous retrouver sur Terre d'après notre allure sur Anuva. C'est une idée de notre fondateur. Aujourd'hui, tous les Mikava ont signé une clause de confidentialité, s'engageant à préserver leur anonymat et celui des autres s'il leur était malencontreusement révélé, montrant ainsi que l'exclu n'a pas de visage, et peut être n'importe qui. Il est interdit de revendiquer l'appartenance à notre organisation sur Terre contrairement à ce que tu suggérais, c'est ce qui est appris en son sein qui peut s'utiliser là-bas, pour permettre de mieux vivre en s'affirmant positivement.
- Cela n'explique pas cet habit et ces allures futuristes.
- Comme expliqué avant, notre fondateur est fan de science-fiction. En créant Anuva, il rend hommage à plusieurs univers. Le style graphique est inspiré de Torn et notre société est inspirée des guerriers Madi de Stra Wras. Notre monde ayant évolué au fil du temps, il nous a paru important d'établir une hiérarchie dépassant la logique apaisé-tourmenté. L'académie est divisée en cinq parties catégorisées par leurs couleurs. Le créateur vit dans la petite pyramide au sommet, veillant sur Anuva, dégagé de toute responsabilité car ayant délégué sept maîtres suprêmes, à la sagesse maintes fois prouvée et à l'esprit totalement apaisé, se réunissant en conseil lors des situations de crise dans l'étage rouge. Les problèmes plus mineurs et le choix des nouvelles recrues sont attribués aux trente-cinq maîtres de l'étage jaune. Chacun est susceptible de remplacer un maître suprême si la situation le demande, auquel cas il serait nommé par le créateur. Tous sont reconnus pour avoir été les meilleurs des chevaliers, ces derniers portant le grade vert. Composant environ le quart de la population de la planète, ils sont chargés de former trois nouvelles recrues à l'optimisme et à la socialisation, ils élisent également les maîtres parmi eux si l'un des gradés de l'étage jaune devait être remplacé. Enfin, les nouvelles recrues sont alors des apprentis, logés dans l'étage bleu, composant environ les trois quarts de la population ici, ce sont eux qui sont susceptibles de retrouver le goût à la vie par les enseignements du chevalier. Tous sont susceptibles de le devenir, à condition d'avoir trouvé l'état heureux, ceci peut l'être par plusieurs moyens, comme expliqué précédemment. »
Les explications continuent, tandis que la capsule franchit deux portes au niveau du sol, reliant l'extérieur à l'étage bleu par une ouverture carrée de trois mètres de côté. L'intérieur m'éblouit. Les murs sont d'une clarté impressionnante. Toujours en nuances de bleu, les parois semblent émettre une sorte de lumière éclairant une énorme salle, semblant se répartir sur tout le niveau bleu. Des milliers de capsules flottent en l'air, des chambres personnelles pour chaque apprenti d'après Sarantu, disposant d'une certaine intimité dans un petit espace. Diverses voies relient ces capsules entre elles. Je reste en admiration devant ce décor irréel.
« Ça fait beaucoup d'explications, je ne retiendrai pas grand-chose.
- Si tu as des questions, n'hésite pas à les poser.
- Si je comprends bien, je pourrais donc devenir votre apprenti si j'accepte de venir ici ?
- En effet. Ta présence n'est pas obligatoire, nous te proposons simplement notre aide.
- Mais du coup, vous, vous connaissez mon identité, je ne suis plus anonyme.
- C'est là une exception de la clause de confidentialité, le chevalier connaît le vrai visage de son apprenti, vu qu'il est chargé de le recruter par demande du conseil jaune l'ayant repéré. Mais son anonymat est malgré tout protégé.
- Et les noms des gens ne mettent-ils pas sur la voie ? Un Pierre-Paul-Jean-Jacques risque fort de se faire remarquer si retrouvé dans la réalité, contrairement à un Martin.
- Sarantu est un pseudonyme, nous avons tous des pseudonymes ici, et tu pourras en choisir un parmi ceux disponibles.
- Je ne vois pas d'escalier, d’ascenseur, de tire-fesses ou d'autre moyen de transport entre les niveaux, comment accéder aux autres étages ?
- Les couleurs imposent également les réglementations. Il y a bien un escalier en colimaçon permettant d'accéder au niveau vert au centre de cette pièce, mais il n'est accessible qu'aux grades plus élevés. De la même manière, je ne peux accéder ni aux salles des conseils, ni au sommet, car je ne suis que chevalier.
- Vous parliez de problèmes et de crises tout à l'heure, vous auriez des exemples ?
- Le conseil jaune gère les crises mineures et problèmes internes, comme le viol de la clause de confidentialité, l'étude des cas des apprentis en difficulté, la rétrogradation éventuelle des membres, … Mais généralement, peu de problèmes surviennent, et leur réunion est rare. Le conseil rouge intervient encore moins. Il gère les problèmes externes pouvant affecter gravement notre ordre.
- Mais comment une association, se fixant comme objectif la réinsertion des malheureux, peut subir des problèmes majeurs ?
- Comme je l'ai dit, l'intervention du conseil rouge est rarissime, mais toujours est-il que son existence est justifiée... »
Sur ces mots, Sarantu se mue dans le silence, je n'ose en demander plus pour le moment, le sujet ayant l'air fâcheux.
Chapitre 3
Le voyage de la capsule continue, le reste de la planète est survolé. Je contemple alors les mers sombres dont parlait Sarantu tout à l'heure. Je ne parviens toujours pas à me faire à l'idée qu'un endroit à l'aspect si psychédélique puisse exister. D'autres apprentis et chevaliers circulent à sa surface, tous portant une toge unie, reflétant leur grade par la couleur. De petits édifices cubiques et bleutés, mais de manière plus claire que l'académie, sont également implantés tout autour de la planète. Le chevalier continue ses explications.
« La toge est la tenue réglementaire ici. On ne peut revêtir son apparence humaine. À l'inverse, on ne peut porter la toge sur Terre. L'armure est le costume intermédiaire, contrairement à la toge, on peut le personnaliser ; et il peut être porté aux deux endroits. On se ressemble tous, sans distinction autre que le pseudonyme. On parvient à se reconnaître par la visière intégrée à notre ''cagoule'', affichant divers renseignements, dont ce pseudo, l'heure, la météo, l'horoscope, … Après, c'est à nous de choisir ce qu'on veut afficher.
- Pourquoi porter une armure ? Votre organisation me paraît pacifique.
- Elle permet plus de souplesse, est plus pratique pour manier les équipements dont on trouve les codes dans ces petits bâtiments en bleu. Nous pouvons matérialiser des objets par la pensée, armes, véhicules, … Certains sont réservés à des grades plus élevés également.
- Allez-vous enfin me dire ce qui se trame derrière cet aspect militaire ?
- Et bien … Je n'aime pas trop aborder ce sujet, mais si je ne le fais pas, je serai sanctionné par les maîtres. M'enfin bref. Cinq ans après notre création, un apprenti récalcitrant s'est trouvé dans nos rangs. Notre société de grades n'était pas encore établie et le fondateur formait encore de nouvelles recrues, dont cet apprenti au pseudo initial que j'ai oublié. Il était très ambitieux à l'idée de pouvoir s'intégrer au monde réel par les Mikava. Cependant, il échoua à quasiment toutes les épreuves, et gardait sa situation désespérée sur Terre, la faute à pas de chance. Devenu fou par le manque de réussite, l'échec permanent, il a codé un jet-pack, volé des copies de plans d'Anuva, puis fui la planète. Quelques mois plus tard, ce gros rocher était matérialisé. »
Sur ces mots, le chevalier pointe du doigt une petite planète noire, à une trentaine de kilomètres d'ici. Dix fois plus petite qu'Anuva, une aura orangée l'entoure, peut-être pour l'éclairer. L'explication continue.
« Voici le satellite sombre Obero. Des renseignements dont on dispose, l'apprenti s'est rebaptisé Feltro et s'est auto-proclamé roi de ce monde, sans parvenir à recopier tous les points d'Anuva, ce qui en fait un satellite en orbite autour de notre planète. Toutefois, le camouflage y est également activé, et on ne peut voir ni Anuva, ni ce caillou depuis la Terre, faute de l'utilisation des mêmes procédés. Il n'y a pas de structure à sa surface, on suppose qu'il s'est réfugié sous terre. Feltro y a fondé les Migono, un peuple similaire aux Mikava, mais aux objectifs opposés. La folie de l'apprenti l'a fait raisonner de manière prétentieuse : si lui ne parvient pas à être heureux, personne ne doit l'être. Ainsi, Feltro souhaite disperser la mauvaise pensée, la gangrène dépressive à travers le monde et espérer ainsi répandre le malheur extrême sur le monde. De ce qu'on suppose, les Migono sont actuellement sept mille et n'ont pas de société de grades, c'est une autocratie. Mais il y a malgré tout un code couleur. Ils ressemblent tous aux Mikava, mais sont de couleur orangée.
- Voilà qui n'est pas rassurant.
- Leurs moyens sont également plus extrémistes. En plus de déceler les dépressifs pouvant joindre nos rangs et les recruter dans les leurs avant nous, ils peuvent corrompre un apprenti Mikava en formation et tuer les autres grades aptes à transmettre la bonne parole.
- Mais, comment peut-on vouloir rejoindre une association de dépressifs cherchant à répandre le malheur ?
- On ne connaît pas vraiment leurs méthodes de recrutement. On pense que l'hypnose y est pour quelque chose, ou un truc comme ça.
- S'ils tuent les Mikava, pourquoi ne pas attaquer directement Anuva ?
- Ils n'ont jamais mené d'attaque de grande ampleur ici, mais la proximité nous fait penser qu'elle surviendra un jour. Nous avons donc développé armures et équipements en conséquence pour nous protéger. Aujourd'hui, chaque Mikava dispose d'une lame spéciale pour se défendre face à un Migono. Nos armures sont plus dures que le diamant, mais les lames permettent malgré tout de les transpercer.
- Mais alors, où ont lieu les combats ?
- Directement sur Terre. Les humains n'appartenant à aucune des deux organisations ne peuvent voir des objets Mikava ou Migono en action, ce qui évite les fuites dans les médias, notre existence est un secret maintenu à grande échelle. »
Sur ces mots, la capsule rejoint son point de départ. Sarantu sort alors une brochure de son armure.
« Nous avons établi cette société de grades et ces restrictions en ayant vu ce que pouvait provoquer un trop-plein de confiance envers les apprentis, il est préférable de garder du recul. Maintenant, si tu souhaites nous suivre, je t'invite à lire ce livret, recensant tout ce que je t'ai dit et comprenant notre règlement et le formulaire d'inscription. Je repasserai demain à la même heure et tu me diras si oui ou non, tu souhaites rejoindre les Mikava. »
La porte de la capsule s'ouvre, donnant sur ma chambre. Sarantu m'adresse un salut amical, puis referme les portes, qui disparaissent selon un procédé inverse à leur apparition. Je regarde l'heure, je me suis absenté une demi-heure. J'observe brièvement la documentation qui m'a été laissée, un joli petit livre à couverture métallique grise avec l'inscription ''MIKAVA'' gravée sur l'avant, un logo bizarre à l'arrière est gravé également, représentant l'académie et son reflet dans une mare, le tout surplombé par le Soleil. En feuilletant rapidement, je me rends compte que la centaine de pages au format A5 est fabriquée dans une sorte d'aluminium très solide, malgré une épaisseur de page inférieure à celle d'une feuille de papier basique. Du texte, des illustrations schématiques ou peintes, voilà un objet plutôt coûteux en fabrication apparemment, que trois mois de salaire paternel auraient peut-être pu payer.
L'ouvrage est caché dans mon chevet, je me recouche, mais je me vois incapable de dormir après ce qui vient d'arriver.
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Nanard
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Re: Ardamu

Message par Nanard »

Ouais c'est cool. Je dois dire qu'au début je commençais à être gonflé par tes explications géométriques (non mais genre "parallélépipédique" j'ai jamais entendu ça de vie), mais bon c'était voulu.

Un truc par contre. Je comprends pas pourquoi tu censures les noms des oeuvres que tu cites. Genre pour Tron et Star Wars.
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Re: Ardamu

Message par Desmu »

J'aime les mots longs et chiants. En S qui se respecte, je pouvais pas dire "rectangulaire" car l'adjectif ne se rapporte qu'à un plan, alors que "parallélépipédique" se rapporte à l'espace. :adhe:
Après, pour l'ensemble des descriptions géométriques, je tenais à faire quelque chose de précis, qu'on puisse s'imaginer l'univers d'Anuva de la manière la plus fidèle à ce que j'imagine de mon côté. Je n'ai pas tout imaginé de manière précise, mais j'ai une idée précise de ce à quoi peut ressembler l'académie.

Côté censure, en fait, je me suis pas tellement posé la question. :indiff:
Je me suis dit que c'était une convention de masquer très vaguement les noms, mais en restant dans une identification facile de ce que je cite.

Bref, merci du commentaire. :mryellow:
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Re: Ardamu

Message par Nanard »

Bah justement à cause de tes descriptions géométriques, j,ai pas été en mesure de m'imaginer ta cité. C'est trop dense comme description, allège un peu.

Pour ce qui est de tes censures, j'ai jamais vu ça dans aucun roman, j'sais pas de quelle convention tu parles. Je lis en moyenne trois romans par mois et des "Coca Cola", des "McDonald's", des "Nike" et autres marques bien connues, j'en ai vu des tas, ainsi que des titres d'oeuvres célèbres.
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Re: Ardamu

Message par Desmu »

Ah, donc, l'effet inverse s'est produit, zut. :confus:
Bon, ça doit être une des seules descriptions pointues que j'ai casé, après avoir déjà écrit seize chapitres (mais je pense les repenser, y'a des trucs qui me plaisent pas trop dans ce que j'ai écrit).

Entre-temps, j'ai aussi repensé la question de la convention, ça vient ptet du côté juridique de l'écriture, les avocats trop zélés réclamant des intérêts en cas de marque citée, il me semblait qu'un truc comme ça existait. Bon, à part quelques œuvres de Douglas Adams et de George Orwell, j'ai pas lu des masses de romans de mon plein gré, donc j'ai pas vraiment vérifié...

Je crois que je vais plutôt m'écraser sur ce coup-là. Mais merci des conseils. :mrgreen:
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Re: Ardamu

Message par FYNMORPH X »

Avoue tu te reconnais dans le perso de Igor, et je suis sûr que t'as écrit ça en période dépressive.
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Spoiler :
Alexio Aujourd'hui à 21:58
Bof de toute façon faites ce que vous voulez concernant le PTP, moi franchement j'en ai plus rien à battre.

Nanard a écrit :
ce PtP est parti en couille depuis un moment, t'as fait ce que t'as pu. Donc wesh moi j'abandonne.

Glador Aujourd’hui à 11:21
ouai la en vrai mtn que j'y vois, faire se ptp était une erreur

Kokiris Aujourd'hui à 16:22
le ptp est littéralement et sans ironie, foutu

Cap Aujourd'hui à 16:25
je trouve que c'est le meilleur ptp

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Re: Ardamu

Message par Nanard »

Ça concerne plutôt les séries télé et les films, pas les romans. De toute façon, j'imagine mal George Lucas te poursuivre parce que ton personnage aime Star Wars quoi. Citer une marque ne fait aucun mal, mais certains auteurs préfèrent quand même éviter, parce que même si y'a aucun recours légal contre ça, si tu te mets à faire de la pub gratuite pour une marque, ça peut être mal vu. Mais dire par exemple que telle personne porte des souliers Nike, c'est très fréquent. Pour ce qui est de citer des oeuvres littéraires ou cinématographiques, là c'est encore plus fréquent. D'ailleurs tu cites Beaudelaire dans ton premier chapitre.
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Re: Ardamu

Message par Desmu »

Fyn > Comme je l'ai dit, ce n'est pas une autobiographie. J'admets m'être inspiré de certains de mes traits pour le constituer, mais sa situation est largement pire que la mienne. Je développe son histoire personnelle dans la suite du récit, et c'est franchement pas beau à voir (wouh, suspense de merde). J'ai poussé ce type à un niveau de poisse tel que n'importe qui pourrait se sentir heureux à côté de lui, même moi. :indiff:

Puis bon, en 18 ans, je me suis involontairement forgé un caractère de dépressif permanent, mais à différentes intensités selon les jours (Van Damme n'aurait pas sorti pire ânerie, faut me comprendre, à onze heures et demie du soir, mes tournures de phrase deviennent bizarres). Donc, oui, j'écris ça en période dépressive. :mryellow:
Après, j'ai laissé place à des passages un peu plus décalés. J'en suis actuellement à seize chapitres (sous réserve de modifications de certains passages) de terminés, tous ayant une longueur équivalente à ce qui a déjà été présenté ; et j'ai alterné entre humour de merde et ambiance noire poussée à l'extrême.

Nanard > Oui, j'ai aussi du mal à imaginer George Lucas me poursuivre (quoique, je suis aussi poissard, moi, moins qu'Igor, m'enfin bref :adhe: ), mais comme dit, j'ai pas vraiment réfléchi au moment de censurer le nom. C'est presque venu en réflexe. Après, pour Baudelaire, me semble qu'il y a un basculement dans le domaine public de ses œuvres vu qu'il est mort depuis plus de 75 ans. Après, je sais que je raconte des âneries et que j'ai voulu être trop strict. :confus:
Merci de l'info quand même.
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Re: Ardamu

Message par Nanard »

Clone of Nanard spotted ptdr
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Re: Ardamu

Message par Desmu »

Chapitre 4
Cette nouvelle journée ressemble presque en tout point aux autres. Ennui, ambiance morose, indifférence. Par chance, pas de bizutage aujourd'hui, et je peux lire le livret m'ayant été confié la veille par Sarantu. Reprenant tout ce qui avait été dit, mais de manière plus ordonnée, j'apprends également de nouvelles choses, telles le mode de vie des apprentis, le contenu des enseignements, la nature des équipements et les fonctionnalités de l'armure. Il semblerait d'ailleurs que cette dernière puisse conférer un pouvoir décuplé aux mains et pieds, ce qui peut s'avérer utile en cas de perte de la lame. Je dois également revenir chaque jour sur Anuva, ne serait-ce que pour prendre des nouvelles, je peux y rester le temps que je souhaite.
Pendant ma lecture, Wolfgang passe près de moi, ses sbires le suivant tels de petits chiens, et sa petite amie, Blanche, sous son bras. Cette fille ne fait que confirmer un fait bien répandu : les femmes préfèrent les brutes. Blanche n'y fait donc pas exception, dommage, pour une beauté telle qu'elle. Un ange tombé du ciel, fragile, timide, resplendissant. Comme tous les gars du lycée, j'ai un jour voulu espérer sortir avec elle. Erreur fatale. À peine approché d'elle, lui proposant un verre en bafouillant, elle me répondit d'un soupir méprisant avant de s'éloigner. Ce fut le jour de la semaine où j'ai médité devant mon nœud coulant, que j'ai envie de servir chaque semaine, mais je parviens à me retenir.
Blanche est donc en couple avec l'homme me bizutant le plus. Je vois pourtant dans ses yeux qu'elle n'est pas à l'aise. Elle semble ne pas se plaire à ses côtés. Le groupe passe devant moi, stoppant soudainement toute conversation, laissant un silence glacial s'épanouir. Une fois assez loin, j'entends les rires fuser et vois les doigts se pointer vers moi. Encore des moqueries. Quand je ne suis pas bizuté, je suis montré du doigt.
Il se trouve par le plus grand des hasards que je reprends ma lecture au paragraphe me garantissant un gain d'assurance en société, et une répartie considérable.

Le soir, Sarantu revient comme promis dans ma chambre, de la même manière que la veille.
« Bonsoir Igor, as-tu pris ta décision ? »
En guise de réponse, je lui tends le formulaire d'inscription rempli et signé. Il faut dire que le petit épisode des moqueries aujourd'hui a joué un rôle important, le fait d'y trouver la réponse dans le livret aussi. Sarantu récupère le papier, un sourire se dessine sur son visage simplifié.
« Alors, bienvenue chez les Mikava ! »
M'invitant à le rejoindre sur Anuva, je franchis la porte et découvre que la capsule a cédé sa place à une petite chambre, à peine plus grande que la mienne, en nuances bleu-clair. Un bureau avec une sorte d'ordinateur avant-gardiste faisant passer les Mac d'Apple pour des locomotives à vapeur, une capsule cylindrique semblable à une cabine de douche, un tableau d'informations mis à jour avec les récentes promotions et l'emploi du temps, un lit, une horloge, un tapis, des toilettes et une machine à café. Étrangement, le café garde sa couleur brune et son goût tel qu'on le trouve sur Terre, sans subir les réglementations planétaires. Une fois le tour de l'endroit réalisé, le chevalier m'apporte des explications.
« Bienvenue dans ta chambre, elle porte le numéro 50042. Avant d'en sortir pour rejoindre la grande salle des apprentis, où je t'offrirai une visite guidée, tu dois choisir un pseudonyme parmi ceux affichés sur le tableau d'informations.
- Ardamu.
- À peine un regard et le choix est fait ? Un sentiment quelconque ? Un bon feeling ?
- On peut dire ça, ouais.
- Bien, voici ta toge. »
Sur ces mots, mon hôte tend le bras, et mon corps change du tout au tout. Je ne sens rien, et pourtant, ma vision se retrouve bientôt affublée du nom ''Sarantu'' dans le coin supérieur gauche, indiquant par une flèche le personnage étant face à moi. Ce dernier referme la porte menant à la Terre et matérialise sa toge aux reflets verts en lieu et place de son armure. Je baisse le regard, le chevalier sort de mon champ de vision et son nom également, j'observe ma nouvelle allure, une toge claire aux reflets bleus recouvre l'ensemble de mon corps, mais laisse les mouvements de mes bras et jambes amples. Un miroir se situe dans la chambre, j'y jette un œil et me vois, méconnaissable, les formes de mon visage étant simplifiées. J'ai également les cheveux coupés à ras, comme tout le monde ici. Heureusement, je garde ma chevelue dans le monde réel, du moins... d'après le livret. Une mention ''Vous êtes ici'' m'indiquant par une flèche apparaît là où était le nom ''Sarantu'' tout à l'heure. J'observe à nouveau mon mentor, son nom réapparaît.
« On a du mal à s'y faire au début, mais t'en fais pas, ça passe tout seul. Tiens, prends ça également. »
Sur ces mots, il insère un cylindre d'un bleu transparent, d'un demi-décimètre de long, dans un compartiment adapté d'un centimètre de diamètre étant apparu sur ma hanche gauche. Je ne sens rien, mais la mention ''Chambre installé'' s'affiche dans mon champ de vision pendant trois secondes avant de disparaître. Les explications du chevalier continuent.
« Tu viens de recevoir ton premier programme. Ne t'en fais pas pour la faute de grammaire apparente, simplement, ''installé'' s'accorde à un ''programme'' et ne détecte pas si son nom est masculin ou féminin. De petits cylindres de ce type peuvent contenir des codes te permettant d'appliquer des fonctions ou de matérialiser toutes sortes d'objets rien qu'en y pensant. Avec celui-ci, concentre-toi simplement sur la pensée ''Retour à la chambre'' pour te retrouver téléporté ici, sans avoir à rechercher le lieu parmi les environ cinquante mille pièces du même type se trouvant au niveau bleu. »
Ceci est également expliqué dans le livret. J'ai appris beaucoup de choses à sa lecture, mais des questions restent en suspens. Sortant de ma chambre, nous arrivons sur un réseau de chemins aériens reliant entre elles les cinquante mille chambres environ. Je profite de la visite des lieux offerte par Sarantu pour m'éclairer un peu.
« Si je comprends bien, je suis donc maintenant votre apprenti, comment dois-je vous appeler ?
- Par mon pseudo ou mon grade, c'est au choix.
- Ça fait beaucoup de chambres, je peux rentrer dans celles des autres pour leur faire des blagues ?
- Pas de chance, il doit te donner le code de sa chambre pour t'en autoriser l'accès. Pour cela, il peut générer un cylindre par son flanc droit. »
Sur ces mots, le chevalier m'indique une ouverture identique à celle de mon flanc gauche, mais sur ma hanche droite.
« C'est en quelque sorte un port de sortie, alors ?
- On peut dire ça, oui. Pour créer un cylindre contenant le code de ta chambre ou autre chose, pense ''Générer Programme Chambre''. Comme pour le reste, tu ne sentiras rien et tu verras le cylindre sortir à moitié, tu n'auras plus qu'à l'extraire manuellement.
- Et je peux en sortir d'autres comme ça ?
- Tout ce que tu auras installé pourra être généré en cylindre. Il faut penser ''Générer Programme'' suivi du nom du programme en question pour ce faire. Ça ne marche pas pour les autres chambres, intimité oblige. Quelqu'un t'ayant donné le code de sa chambre ne sera pas forcément ravi que tu le donnes à d'autres. Certains cylindres d'autres couleurs associées aux grades circulent également, ils sont réservés à ceux portant ce grade, ou un autre supérieur. C'est écrit dans le livret, mais l'as-tu lu ?
- Pas tout, j'avais pas trop de temps. »

La conversation continue de manière légère, porte sur la pluie et le mauvais temps. Nous descendons le chemin, qui est finalement relié au sol. Mon mentor me parle d'aspects abordés dans le livret, que j'aurais oublié, ou pas lus tout simplement. Nous sortons, et il me guide dans un des petits bâtiments annexes se trouvant sur Anuva.
« L'académie est réservée aux chambres et aux salles de Conseil. Chaque chevalier se voit attribuer une petite bâtisse à l'extérieur pour dispenser les cours à ses élèves. Le pouvoir est plus ou moins décentralisé. Parmi ces annexes, on trouve aussi des salles d'entraînements à la manipulation des armes et des boutiques de cylindres, où certains Mikava vendent des équipements usuels, où des créations fantaisistes de leur cru. Chacun peut créer tout et n'importe quoi à partir d'un code de programmation laissé par le fondateur, du presse-papier à la voiture de sport. Tout est crée sur l'ordinateur de la chambre.
- Ce fondateur n'a-t-il pas de nom ?
- Maradu, mais on préfère l'appeler ''Créateur'' ou ''Fondateur'' par respect. »
Sur ces mots, nous entrons dans la salle d'enseignement de mon mentor. Épurée, on peut toutefois y distinguer un écran d'une trentaine de pouces, pouvant permettre des résolutions d'écran d'une définition à en faire pâlir d'envie tous les fabricants de téléviseurs, faisant passer le 16/9 pour une antiquité, au même titre que ces vieux tubes cathodiques qu'on trouve encore chez les nostalgiques, ou les plus pauvres, comme moi.
Assis au sol, deux autres apprentis. Garatu et Faclastu, d'après ce qui me vient à l'écran. Sarantu fait les présentations.
« Nous préférons nous asseoir au sol, limitant les contraintes et permettant la décontraction et l'apaisement de l'esprit. Mes deux autres élèves s'accordent avec ce mode de pensée. Garatu ici présent est un de mes apprentis depuis deux semaines, il est atteint d'une grave maladie qu'aucun médecin n'a voulu traiter sur Terre. En effet, il ne pouvait s'empêcher d'interrompre des interlocuteurs pour faire des blagues lourdes à chaque mot.
- … teur de camion ! HA HA HA !
- Prometteur, car il attend maintenant que les autres aient fini de parler pour dire son mot. L'objectif est de parvenir à zéro blague lourde, et éventuellement à quelques blagues occasionnelles mais bien placées.
- … bo ! HA HA HA !
- Bon, il arrive parfois qu'on en ait marre aussi. »
Sur ces mots, Sarantu insère un cylindre dans Garatu.
« C'est une sorte de sédatif, qui le calme pour une heure ou deux, le rendant attentif aux cours et... normal. Bref, mon deuxième élève, Faclastu, est ici depuis deux mois et est en fin de formation. Grand timide, il a cependant gagné en répartie et s'est imposé en société et a désormais plein d'amis au bureau. L'objectif final est qui forme un couple, pendant plus d'une semaine. »
Nous échangeons les politesses, telles ''Enchanté'', ''Comme vous êtes grand !'' et j'en passe, puis je m'assieds, prêt à assister à mon premier cours.
Chapitre 5
Sarantu s'assoit également, et commence son cours.
« Bonsoir, bonsoir... L'autre jour, maître Antartu m'a confié la mission de former Ardamu ici présent. Il devient donc mon 42ème apprenti, et je suis ravi de l'accueillir parmi nous, et je lui souhaite le même succès dans sa formation que les actuels chevaliers qui auront été sous mon aile. Bienvenue parmi nous !
Applaudissements de mes deux camarades.
- Les cours ressemblent aux réunions des alcooliques anonymes. reprends-je
- Idée reçue. Ici, personne n'est alcoolique. répond Garatu
Éclats de rire des deux autres.
- Tu vois, sous sédatif, tes blagues sont bonnes. Apprends à te calmer et à ne pas lancer le mot facile en permanence, et tu seras apprécié. dit Sarantu
- Je comprends, chevalier.
- Bien, à présent, parlons de vos expériences respectives. Vu que tu es lancé, commence, Garatu.
- Et bien. Hier, un gars m'a demandé ''Comment vas-tu ?'' et j'ai répondu ''Yau de poêle.''. J'ai lu la pitié sur son visage.
- Logique, cette blague est plus vieille que moi, et qu'est-ce que je suis vieux... répond Faclastu
- Et bien, mon ''vieux'' Faclastu, toi qui achèves ta formation, qu'en est-il avec cette Carolia dont tu nous parles depuis peu ?
- C'est très bien parti. Je l'ai invitée dans un excellent restaurant. Malheureusement, le rendez-vous n'a lieu que dans quinze jours, elle ne pouvait pas se libérer avant...
- Je suis ravi de voir que tu pressens au grade de chevalier. Même en ayant formé une quarantaine d'apprentis, je serai toujours ravi de voir l'un des miens gravir les échelons.
- Vous ne m'enlèverez pas cette impression de réunion des alcooliques anonymes.
- Mes cours ne sont pas longs, j'admets qu'il peut parfois y avoir de l'ennui, mais on s'y habitue. Aujourd'hui, on parle plutôt de notre vie, pour montrer qu'on réussit, qu'on échoue, que nous sommes humains, et tous dans la même galère. Quand plusieurs apprentis sont présents en même temps, on préfère parler des expériences sur Terre. Cela arrive rarement, mais vu que vous êtes avancés chacun à un différent degré, on préfère faire des cours ''intimistes''. On ne change pas de chevalier en fonction de la progression dans l'apprentissage, un seul mentor par dossier, pour analyser succès et échecs de manière plus optimale. Bien, autre chose à ajouter ?
- Non.
- Non.
- C'est le frère de Oui-Oui. HA HA HA !
- J'ai dû lui injecter une dose trop faible... »

Peu après, je me retrouve dans ma chambre, en compagnie de Sarantu.
« Bien, maintenant que Garatu et Faclastu sont partis, je te propose d'effectuer ton premier entraînement au maniement d'armes, pour te faire à l'idée du combat. Mais avant toute chose, tu dois configurer ton armure. »
Il pointe alors du doigt la cabine de douche repérée voilà quelques... dizaines de minutes maintenant. Je devrais dormir à cette heure-ci, personne n'aura remarqué mon absence, du moins, je l'espère. D'après le livret, il n'y a aucune distorsion temporelle entre Anuva et la Terre, le temps s'écoule sur Terre au même rythme que sur Anuva, et inversement.
Bref, j'entre dans la cabine. Le chevalier me dit simplement ''Tu verras, c'est intuitif. Je t'attends à l'extérieur.''. À l'intérieur, un bouton-poussoir et plusieurs trappes. Je sens que je vais le regretter, mais j'appuie sur le bouton malgré tout. La cabine se referme. Des écrans jaillissent des trappes, quinze pouces de diagonale environ. Une voix vocodée retentit.
« Bienvenue dans le programme de conception de l'armure de combat. Je m'appelle Mikava Sam et je vous guiderai pas à pas dans la conception de votre armure.
- Euh... bonsoir.
- Je ne comprends pas votre requête.
Un programme de voix pré-enregistrées, sans doute.
- Je vais à présent ouvrir le menu. Les écrans sont dotés de la technologie tactile, n'hésitez pas à vous en servir et à poser vos questions directement à voix haute.
Hésitant, j'appuie sur un des panneaux apparus à l'écran. Celui-ci mentionne ''Tête''. Plusieurs styles de casques s'affichent sur un autre écran. La voix retentit.
- Choisissez votre casque.
- Celui avec des ailes à l'arrière à l'air pas mal.
- Je ne comprends pas votre requête.
- Ah oui, c'est vrai. La technologie tactile, suis-je bête.
- C'est vous qui le dites.
Je fais la grimace. Vraisemblablement, les concepteurs de cet engin ont de l'humour, ou font partie de la famille de Garatu. Je choisis alors mon casque ''ailé''. Je reviens automatiquement au menu, puis continue ma configuration pour les divers éléments. Le style de ces armures est plutôt sympathique. La description des éléments est imagée et expliquée longuement. Chacun a ses avantages et inconvénients. Sur le même modèle, je choisis un modèle de corps ''en X'', un modèle de bras ''ossature'', un modèle de jambes ''spirale'', des gants et bottes ''neutre'', et une lame et un bouclier ''hyliens''. Un bouton vert apparaît sur un écran une fois tous mes choix faits, pour confirmer la construction de mon armure. D'autres trappes s'ouvrent alors, des lasers construisent mon armure sur-mesure directement sur moi. Cinq minutes plus tard, la cabine s'ouvre dans un nuage de fumée. La voix me remercie d'avoir utilisé mes services et me remercie en me souhaitant une bonne journée. Il est onze heures et demie.
Je sors alors de ma chambre, épée sortie du fourreau et bouclier brandi. Sarantu m'attend comme promis, et me donne son avis sur mon nouvel attirail.
« Ah, tu as choisi le modèle ''ossature'' pour les bras ? Dommage... Bon, tu auras sans doute remarqué certains clichés dans cette cabine, tels les écrans tactiles et le nuage de fumée. Le fondateur a été quelque peu... enthousiaste en créant certains objets ici. Heureusement, le conseil des maîtres s'est opposé à l'implantation de la technologie haptique, disant qu'on arriverait pas à l'expliquer aux nouveaux arrivants et que c'était quand même trop avant-gardiste.
- C'est quoi la technologie haptique ?
- Eurhm... tu regarderas sur Wikipedia.
- J'ai pas d'accès Internet.
- L'ordinateur dans ta chambre anuvienne, si.
- Bref, comment j'enlève cette armure, maintenant ?
- Concentre-toi sur la pensée ''Enlever armure'', ou ''Enfiler armure'' pour la remettre.
- Pourquoi faut-il se concentrer sur nos pensées ?
- Lors d'une heure de cours, tu t'ennuies. D'un coup, tu penses ''Enfiler armure''.
- Oui, vu comme ça...
- Te concentrer sur la pensée pendant un moment permet de ne pas faire de faux mouvement. Mais tu n'as généralement pas à penser à ton action plus de cinq secondes.
- Petite question : j'ai cours demain et j'aimerais pas rentrer trop tard chez moi, vous comprenez, le sommeil, tout ça... On peut remettre la séance d'entraînement à une autre fois ?
- À toi de voir, on te laisse un certain champ de liberté ici. Sache quant à moi que je suis présent ici tous les jours vers dix heures du soir le plus souvent.
- Très bien, on se dit à demain ?
- À demain. »
Sur ces mots, Sarantu disparaît subitement. Il aura sans doute pensé à ''Retour à la chambre''. Je fais de même. Sur le coup de la fatigue, j'oublie que la salle en question est juste derrière moi, mais cela m'aura permis de ressentir l'effet de la téléportation, c'est-à-dire, aucun. Je me retrouve au milieu de ma deuxième chambre instantanément, comme si je n'avais pas bougé. Il se trouve que la porte par laquelle je suis entré sur Anuva depuis la Terre est une porte stable. Le livret explique que je peux générer un passage entre les deux mondes quand je le souhaite, où je le souhaite sur Terre, qui me permette de repasser cette porte, par la pensée ''Aller sur Anuva'' ou ''Aller sur Terre''.

Bref, je retourne sur Terre, pour la première fois optimiste quant au lendemain. J'aime bien cet endroit, bien qu'il soit peut-être mieux que j'y enlève mon armure avant de retourner sur Terre. Derrière une première impression d'endroit strict, il s'avère plutôt décontracté en fin de compte. J'ai enfin un lieu où me réfugier, où bien vivre.
Je me couche le sourire aux lèvres.
Chapitre 6
Souriant toute la journée, d'humeur joyeuse, impatient à l'idée d'expérimenter mon armure le soir ; cela n'a pas manqué d'attirer l'attention de ceux m'ayant croisé aujourd'hui, sous une pluie forte, ne manquant pas d'affecter le moral. Presque chantant dans les rues, je subis les regards mornes et crispés des passants, morfondus sous leurs parapluies. Mes camarades de classe, en particulier les moqueurs, me regardent de travers en me voyant sourire. On peut presque lire leurs pensées dans leurs yeux, ''Le connard est heureux aujourd'hui ?'', ''Il a dû trouver un centime par terre pour sourire comme ça.'', ''J'ai faim.'', …
Participant en classe, je n'hésite pas à demander de lire le rapport sur le PIB du Venezuela en 1969. Je reçois également une sale note en Anglais, mais en souriant, ce qui fait réagir mon professeur, me lançant des remontrances dans la langue qu'il enseigne, que j'écoute à peine.
Midi, j'achète un sandwich en osant prendre une seconde tranche de jambon cru à l'intérieur. J'ai en effet trouvé un euro par terre le matin. Le régal est de mise. Plus tard, Ophelia, une ''bizutrice'' enfermée dans le monde naïf de l'adolescence stéréotypée, m'aborde. Comme presque tous les autres, elle m'appelle ''connard'', ça me lasse, mais je laisse passer, je ne peux de toutes façons, pas me défendre.
« Méé, konar, komen sa s'fé k'tu smaïle, la ? Lol !
Oui, à force d'écrire SMS, elle parle également SMS.
- Chais pas, ça peut arriver de temps en temps.
- Nan, mé MDR, la ! Ta une risone kan mem ! Té un clodo ki pu. Kkun ta mi dé sou dan ton ver de clodo ?
Je ne sais pas quoi répondre.
- Mé répon ! Tiinn, té vréman un konar kan mem ! »
Sur ces mots, elle rejoint le bar, à dix minutes de la reprise des cours. Je ne la reverrai pas aujourd'hui.

« Lourdingue, cette Ophélia, n'est-ce pas ?
- Sarantu, comment faites-vous pour voir ce que je fais la journée ?
- Non, je passais juste à ce moment-là. En armure, les Mikava sont invisibles aux yeux des humains non-initiés. Je te l'avais déjà dit.
- Et pourquoi ne vous ai-je pas vu ?
- Je suis seulement resté dix secondes planqué derrière un muret voisin pour voir ce que faisait mon nouvel apprenti.
- Vous n'avez pas de vie sur Terre ?
- Si, mais je profite des pauses ''besoins'' au bureau pour m'évader cinq minutes. Après tout, personne ne va m'accompagner, c'est plutôt discret.
- Vous pouvez m'espionner depuis les toilettes ?
- Je génère une porte pour Anuva, puis une autre pour l'endroit où tu es. Puis je refais le chemin inverse pour revenir. Je peux te trouver où que tu sois, ça fait partie des avantages du chevalier sur son apprenti, mais ne t'en fais pas, je le fais peu. Et si tu me juges trop envahissant, tu peux en avertir le conseil des maîtres via ton ordinateur.
- Ça me rassure.
- N'empêche qu'avec un peu plus de répartie, tu aurais pu rabattre le caquet de cette fille.
- Et qu'auriez-vous dit à ma place ?
- Elle te demandait pourquoi tu souriais, tu aurais pu dire ''Parce que je te trouve ravissante aujourd'hui'', ça lui aurait fait plaisir.
- Mais elle est moche comme un pou !
- Bon, je t'accorde un point.
- Et ça n'a rien à voir avec ma pensée.
- Parfois, il faut savoir mentir. Surtout quand on mène une double-vie.
- Vous n'auriez pas eu une meilleure réplique ?
- ''Pourquoi tirerais-je la gueule ?'' mélange la grammaire poussée et le langage courant, ça désacralise et ça a son petit succès en société.
- Elle m'aurait demandé pourquoi je souriais pas avant.
- N'hésite pas à confier tes petits soucis, à être franc.
- Me confier à elle ?
- Tu n'es pas obligé d'entrer dans les détails. Tu peux dire ''Je n'aime pas la pluie.'', ''Je suis fatigué.'', ''Mon poisson rouge est mort.'' … je ne sais pas, des choses comme ça.
- Vous avez seulement vu sa conversation ? Elle accorde plus d'estime à la coque protectrice de son smartphone qu'à moi ! Lui raconter ma vie ne fera qu'accentuer ses insultes.
- Dans ce cas, sors une répartie pleine de sens. Elle dit ''T 1 klodo ki pu.'', tu réponds ''À sentir ton parfum, on pourrait croire que t'as piqué une tête dans la benne à ordures.''
- C'est pas très élégant...
- Parce que ''Ta 1 ver de klodo'', c'est élégant ?
- Bon, égalité.
- Et avec ça, t'as déjà les bases d'un de mes cours, que j'ai pu donner à l'extérieur, comme je préfère le faire, avec une petite marche revigorante. »
J'avais en effet retrouvé Sarantu au pied de la porte de ma chambre en arrivant, et nous avions encore eu une petite conversation sur le chemin d'une salle d'entraînement, dont cet extrait. Mon mentor a la conversation agréable, cela me fait oublier la longue marche jusqu'à la-dite salle que je sens malgré tout dans mes mollets.
« La longue marche jusqu'à la salle d'entraînement à dû t'épuiser les mollets. Ne t'en fais pas, je t'offrirai un moyen de locomotion plus tard.
- Et pour ce coup-ci, mes mollets fondus, ça comptait pour du beurre ?
- C'était du premier degré ?
- Hein ? Euh... non.
- Non parce que bon... Garatu serait plié en quatre avec une phrase pareille.
- Pourquoi ?
- Non, parce qu'il se trouve que d'après les estimations des taux de graisses présents dans le corps humain, si l'on compte le beurre comme une graisse, elle aura fondu dans tes mollets.
- J'ai rien compris.
- Pas grave, tes calories me remercieront. »

Sur ces mots, le chevalier me fait entrer dans la salle d'entraînement. Salle cubique de trois mètres d'arête, elle s'avère composée de panneaux carrés disposés tels un carrelage sur chaque face. Une porte se situe au fond de la salle, et une petite fenêtre rectangulaire se situe à deux mètres au-dessus de cette porte. Sarantu passe cette porte, et donne des explications avant de la refermer derrière lui.
« Il y a une salle là-haut, j'y évaluerai ton actuelle maîtrise des armes en t'envoyant des hologrammes d'ennemis. Je te conseille juste d'enfiler ton armure.
- Je me suis jamais vraiment battu de ma vie.
- Ce sera l'occasion de commencer. Si tu es repéré par un Migono, il cherchera à te tuer, tu devras te défendre.
- On ne peut pas envisager de coexistence pacifique ?
- Ça dépend. Si tu veux parler pacte de non-agression mutuelle avec un gusse qui te chargera avec une lame surpuissante sans avoir pris le temps de se présenter...
- J'aime votre spontanéité.
- Bien, sur ce, bonne chance. »

La porte se referme. Je vois mon mentor apparaître derrière une série de pupitres par la fenêtre. Enfilant mon armure, je dégaine, me tenant prêt à être attaqué. Je reçois un coup dans le dos, assez puissant pour me faire tomber. La voix de Sarantu retentit dans la salle.
« Oui, les Migono adorent attaquer par derrière, ou quand tu ne t'y attends pas ... »
Je prends appui sur mon bras droit pour me relever, et je reçois un autre coup invisible sur le même bras, me refaisant chuter.
« … et pendant que tu faiblis. Ça n'aurait pas été un hologramme, tu aurais déjà la colonne vertébrale brisée et un bras en moins.
- C'est gentil de me rassurer.
- Je suis gentil, je te laisse reprendre tes esprits avant le prochain combat. »
Je profite alors du break pour me ressaisir. Par chance, il n'y a douleur que sur le coup, se dissipant bien vite. Devant moi apparaît alors un Mikava orange, un Migono sans doute. Celui-ci sort une lame de type ''biggoron'', deux fois plus forte que la mienne, mais requérant une force et un entraînement développés. Nous croisons le fer. La force exercée est plutôt forte, je peux difficilement résister. Il retire subitement sa pression et tente de me frapper le flanc, mais j'esquive le coup avec ma lame. Puis un autre coup vers mon crâne, que je protège avec mon bouclier. Mon assaillant bondit au-dessus de moi et atterrit de l'autre côté, puis donne un coup furtif de lame dans ma cuisse. Je tombe au sol, le Migono lève sa lame et me frappe au crâne de manière à me couper en deux. Son hologramme disparaît alors.
« Ardamu, je t'annonce que tu es complètement rouillé et qu'il faudra bien deux mois d'entraînement acharné avant que tu ne puisses être au point niveau armes.
- Et sinon, une bonne nouvelle ?
- Nous ne sommes pas en temps de guerre, on ne lâche pas les apprentis sans entraînement en première ligne.
- Vous faites vraiment ça ?
- Non, c'est une blague.
- Très drôle.
- Enfin... on n'a jamais eu de guerre encore, donc je sais pas trop comment ça se passe.
- On peut résilier le contrat ?
- On ne te demande pas de savoir massacrer ton adversaire, juste de te défendre face à lui assez longtemps pour échapper à un destin fatal. Pis c'est ma faute aussi si on a un maniaque en face qui tient à démolir tout espoir et forme le propageant en ce monde ?
- Vous avez pas un mode ''lent'' pour vos hologrammes ?
- C'est déjà sur ''lent''.
- Chouette. »

Les combats se poursuivent. J'affronte tour à tour divers Migono, chacun armé différemment, du bouclier en plastique au bloc de béton armé, de l'épée en caoutchouc à la tronçonneuse. Je perds systématiquement, mais parviens à porter des coups vainqueurs, faisant disparaître les hologrammes. Je me découvre une souplesse que je n'aurais jamais soupçonnée en temps normal. L'entraînement se termine avec le premier Migono que j'ai eu l'occasion d'affronter lors de la session. N'ayant pas faibli, bien au contraire, le combat se prolonge sur plusieurs minutes. Je pare ses coups avec l'aide de mes derniers efforts. Malgré tout, il parvient à me trancher en deux au niveau de la taille.
« Je l'admets, j'ai poussé ce dernier au niveau ''normal'', mais je peux t'annoncer que cette session d'une bonne demi-heure a été plutôt revigorante !
- Ça fait une demi-heure que je gesticule ?
- Oui, et je t'annonce que c'est tout pour aujourd'hui. Parti de rien, tes progrès sont plutôt conséquents, et tu peux vaincre tout ennemi réglé sur ''lent''. Malgré ça, il te faudra quand même plusieurs séances avant de parvenir à un niveau convenable. Les Migono sont des brutes épaisses. Beaucoup ont le niveau du dernier que tu as affronté, toutefois, tu en rencontreras de bien plus coriaces.
- Une question : ils sont sensés me pervertir tant que je suis apprenti, pas me tuer...
- Si la perversion ne fonctionne pas, ils te tueront.
- Et il n'y a pas d'entraînement contre ces perversions ?
- Un module a été crée récemment, il est encore en phase de test. L'un d'entre nous ayant vécu l'expérience de la perversion nous a aidé. Il est resté trois jours chez les Mikava, le temps de témoigner, avant de disparaître.
- Euh... est-ce que quelqu'un ayant vécu cette expérience est parvenu à rester chez vous plus de trois jours ?
- À ma connaissance, non. Mais la contribution de ce Mikava disparu nous a permis d'identifier les méthodes de nos adversaires. Nous cherchons actuellement un remède. Mais ce projet est maintenu secret, et seuls les maîtres et grades supérieurs en connaissent vraiment les détails. »

Je rentre chez moi, une boule au ventre, la crainte de la perversion dans l'esprit. Il faut dire que je n'ai jamais eu beaucoup de chance dans ma vie, et je fais de cette éventualité pessimiste une réalité. Si les Migono doivent me trouver et que personne n'a jamais pu leur résister, serai-je condamné à la dépression éternelle ? Est-ce que les enseignements Mikava m'aideront à résister ?
J'entends du bruit à côté.
Chapitre 7
Inquiet, je sors de ma chambre. Ma mère me tombe dans les bras, essoufflée, incapable de prononcer un mot car semblant sous le choc. Mon père semble également affolé.
« Igor ! Mais où étais-tu passé ?
- Euh... hein ?
- Voilà une demi-heure au moins que nous te cherchons partout ! Nous avions cru que tu avais été enlevé par un voisin !
- Pourquoi un voisin ?
- Tu sais comment ils sont avec nous. Ta disparition nous a rappelé ce qu'il s'est passé voilà quatre ans... »

Ce qu'il s'est passé voilà quatre ans est en tête de la liste des événements que j'aurais préféré ne jamais subir.
J'avais cinq ans quand mon petit frère Victor est né dans l'indifférence. Mon père m'a raconté que ma naissance s'est faite dans les mêmes conditions que ce à quoi j'ai assisté pour celle de mon frère.
Je me souviens du jour de l'accouchement de Victor. Ma mère, épuisée par les trente kilomètres de marche entre notre domicile et la maternité, ne pouvait plus marcher et devait mettre au monde dans l'urgence. Je me souviens de la scène entre mon père, furieux, et la réceptionniste.
« Comment ça, aucune chambre n'est disponible ?
- Je suis désolée monsieur, mais votre femme devra attendre.
- Mais elle va accoucher d'un instant à l'autre ! Vous ne pouvez pas la laisser comme ça !
- Vous m'en voyez franchement navrée, je ne peux rien faire.
- La salle d'attente est vide ! Ne me dites pas qu'aucune salle ne peut accueillir ma femme !
- S'il vous plaît, monsieur, prenez place dans cette salle d'attente, et attendez votre tour.
- C'est ça... J'ai déjà fait la sage-femme cinq ans plus tôt. Donnez-moi trois serviettes et je reprendrai la casquette dans votre foutue salle d'attente !
- Les agents de service viennent de nettoyer le sol, vous ne pouvez pas mettre au monde votre enfant là-bas !
- Il y a cinq ans, vous nous aviez jeté dehors comme des chiens ! Mon premier fils est né à côté d'une bouche d'égout sous la pluie ! Vous ne pouvez pas nous laisser refaire ça !
- Légitimement, vous êtes sur la voie publique, en-dehors de notre domaine de réglementation, je ne peux donc vous empêcher de le refaire, vous avez raison ! »
Suite à quoi mon père se jeta sur la réceptionniste. Les agents de sécurité l'arrêtèrent, et il passa une journée en garde à vue.

Ma mère et moi sortirent de la maternité. Je vis passer un groupe de personnes en protégeant une autre. Une des personnes dit ''Laissez passer la ministre de l'Agriculture ! Elle a perdu les eaux !''. Une armée d'hommes en blanc les attendait à l'entrée, l'un répondant ''Entrez vite ! Toutes nos chambres sont libres, vous y accoucherez dans le calme.''. Ma mère, hurlant de douleur, assise sur le trottoir sous la pluie, appela à l'aide auprès des passants ne daignant ni baisser le regard, ni venir en aide à la pauvre femme. Rassemblant ses souvenirs, elle me confia alors les instructions pour l'aider à accoucher comme elle l'avait fait pour moi. Victor est né après trois heures d'interminables efforts, sans aucune autre assistance que la mienne. Nos deux naissances furent quasiment miraculeuses.

Ce qu'il s'est passé voilà quatre ans s'inscrit dans la continuité de la naissance de mon frère. Déjà appelés ''les frères trottoir'' par le voisinage ayant eu vent de notre lieu de naissance, nous sommes restés les têtes de turcs du quartier, à l'époque encore fréquenté. Aujourd'hui, tous ont déserté la zone, devenue délabrée, nous sommes les seuls à y loger encore.
Un sale gamin, pourtant aussi pauvre que nous, ne trouvait d'autre occupation que de lancer des œufs pourris contre notre maison. Ce jour-là, mon frère avait sept ans, moi douze, lui quatorze. Mes parents s'étaient absentés brièvement ce jour-là, je devais garder Victor. Nous jouions à l'extérieur, quand il nous a abordés.
« Hé, trottoir deux, tu sais que t'es mignon ?
Victor restait bouche bée, n'osait dire mot. Déjà peu causant à l'époque, je devais intervenir, bafouillant.
- S'il te plaît, pars.
- Ta gueule, trottoir un, c'est à l'autre que j'cause !
Sur ces mots, il me donna un coup de boule m'envoyant valser au sol, m’assommant. Avant de m'évanouir, je voyais mon frère, tétanisé, agrippé par le bras.
- Allez, viens, je vais te présenter un truc chouette... »
Quand je me suis réveillé, j'étais dans mon lit. Mes parents m'y avaient transporté. Ma mère pleurait à chaudes larmes. Mon père me demanda où était passé Victor, je lui ai conté ce qu'il s'était passé.
Nous l'avons retrouvé le lendemain, dans le canal asséché, le visage en sang, le pantalon baissé, laissant des traces de sperme en évidence...

Mort.

Ma disparition laissait envisager le pire pour mes parents. Ils ne voulaient pas revivre ça, ils n'ont pas besoin de ça en plus. Malgré la plainte déposée, nous n'avions pu mener l'enquête à terme, faute de moyens financiers suffisants. Tout le voisinage avait été choqué de l'accusation du gamin et l'avait soutenu pendant les faits. Aujourd'hui, il est dealer à la sortie des collèges, et un ami de Wolfgang Ulrich est l'un de ses plus fidèles clients.

L'inquiétude de mes parents est justifiée. Perdu dans mes pensées, me remémorant cette histoire, mon père doit hausser la voix pour reprendre la conversation.
« Igor ! Dis-moi où tu étais !
- Euh... mais pourquoi êtes-vous entrés dans ma chambre, d'abord ?
- On a entendu des coups violents contre la maison, suffisamment bruyants pour tous nous réveiller. Nous voulions te demander si tu avais vu quelque chose.
- Pendant mon sommeil ?
- Les murs sont fragiles, ici. Il se pourrait que l'un de ces pilleurs soit entrés de force dans la maison, en frappant le mur de ta chambre de coups de marteau.
- Non, mais ça, euh... C'est moi en fait, je... vous prépare une surprise.
- Tu te lèves en plein milieu de la nuit pour frapper les murs de la maison pour nous réveiller en sursaut ? Merci pour la surprise, on s'en serait passé !
- Non, mais c'est, euh... un truc qui s'est emballé. Mais vous en faites pas, tout est sous contrôle, et encore désolé du dérangement, je serai plus discret la prochaine fois. Ne vous inquiétez pas non plus si vous ne me voyez plus.
- Et quand est-ce qu'on aura vent de cette... surprise ?
- Euh... je ne sais pas encore...
- Bon, je te fais confiance, tu ne nous mens pas d'habitude. »
Et pourtant, je venais de le faire. J'ai profité d'une situation étrange pour masquer ma double-identité. J'ai menti à mes parents pour respecter une clause de confidentialité.
Avant de me rendormir, je consulte le livret, mais rien n'est mentionné au sujet d'un viol permis de cette cause pour rassurer l'entourage familial. Bref, je verrai ça demain avec Sarantu. Je ne sais pas si je pourrai mentir longtemps à mes parents...
Juste une remarque : j'aime pas trop réclamer des commentaires, mais de voir que personne n'exprime son avis, je crains que personne ne lise. Pour savoir : y'a au moins des gens qui suivent, ou est-ce que je publie dans le vide ? Je vous en veux pas de pas lire, faut trouver le temps de le faire, mais c'est inquiétant de pas avoir de réaction, car je sais pas ce que j'ai loupé.
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Re: Ardamu

Message par Nanard »

Par expérience, je sais que les fics ne sont pas très populaires sur le forum. Surtout que c'est relativement chiant de lire de longs textes sur un PC.

Pour ma part je me suis arrêté au chapitre 4. Je continuerai ma lecture, mais là j'ai pas le temps. Et pas l'envie.
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Mugul 76 a écrit :Je le jure wallah, sur le Coran chuis pas cisgenre
Kroki a écrit :l'inceste entre frères et sœurs why not ;)
Arpg a écrit :Je préfère sodomiser un lion, plutôt que les chimpanzés
Fynmorph a écrit :jsuis trop chaud pour faire de l'eugénisme perso
Kirby a écrit :Poyo!
Kroki a écrit :I need a man who can make me orgasm have u ever made a chick squirt?? hehe
grignotez moi le walruce

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Re: Ardamu

Message par SM58 »

Desmu : y a plus qu'à te mettre au PDF et la version imprimable de tes fics ! :adhe:
Sinon, j'ai vraiment pas le courage de lire ta fic, mais d'après les morceaux que j'ai lus ici et là, c'est vraiment pas mal ! ^^
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Prévenez si ajout.
Luidi a écrit :Et vu que je déteste, bah j'aime pas.
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